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DANS L'ACTU :
INTERVIEW DU PRESIDENT DE L’ACTION POUR LES VICTIMES DE LA ROUTE ( AVR) : OTTO GUNTER KPEGOH INVITE TOUS LES ACTEURS A S’APPROPRIER DE LA SECURITE ROUTIERE
19 juin 2014   -   Par Kouamivi Sossou

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L’année 2014 a été decrétée par le president Faure Gnassingbé, ''année de la sécurité routière''  le 26 avril 2014, la veille de la célébration des 54 ans de  l’indépendance du Togo. Une association denommée  Action pour les victimes de la route (Avr) se félicite de cette decision, mais trouve que le chemin est encore long. M. Otto Gunter Kpegoh invite tous les acteurs à s’approprier de la sécurité routière. Lire plutôt l’interview.

Golfenews:  Bonjour M. Otto Gunther Kpegoh. Présente-nous votre association, AVR ?

Otto Gunther Kpegoh: Action pour les Victimes de la Route Togo est une organisation, selon une  loi de  1901. Elle a été  créée en 2007 et reconnue d’utilité publique en 2011 pour contribuer à l’amélioration de la sécurité routière et au secours d’urgence des accidentés de la route en vue d’un développement humain durable. Elle intervient à ce titre dans trois domaines thématiques que sont : (i) le secours pré, intra et post accident de la route ; (ii) la prévention et la sécurité routière ; (iii) l’étude, la recherche et le développement de la mobilité, des transports et de la sécurité routière ; (iv) la protection de l’environnement en lien avec les transports.

 Quels sont les activités que vous menez sur le terrain ?

 Alors, ce qu’il faut savoir, c’est qu’une organisation de la société civile a pour vocation essentielle de sensibiliser, de former (lorsqu’elle en a les compétences), et de planifier des plaidoyers à tous les niveaux que ce soit, afin de favoriser une appropriation de la thématique ou de la problématique pour laquelle elle se déploie sur le terrain.  Cela étant, AVR n’a pas dérogé à cette règle. Elle a sensibilisé, formé et initié des plaidoyers à l’endroit des populations, des autorités comme des partenaires techniques et financiers qui accompagnent notre pays. Il faut dire aussi qu’AVR a initié la première ambassade de bonne volonté pour la sécurité routière. Elle a également initié le Safetyfestifire (festival feu de camp pour la sécurité routière) et très prochainement, la première édition du prix pour la sécurité routière (award for road safety) pour encourager et promouvoir l’adhésion des entreprises, sociétés et autres institutions aux politiques de sécurité routière. On ne saura passer sous silence, les nombreuses suggestions sur la règlementation qu’AVR a eu à proposer aux autorités pour améliorer la sécurité routière. Des encadrements de stages sont également offerts par AVR à quelques étudiants (es) de l’Université de Lomé, de l’EAMAU et des instituts techniques en phase de soutenance ou de mémoire. Nous sommes actuellement, en pourparlers avec les plus hautes autorités togolaises pour faciliter la mise en place d’un mécanisme de financement national et autonome de la sécurité routière conformément aux recommandations de la Décennie des Nations Unies comme de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine).

 L’année 2014 est décrétée par SEM le président Faure comme ‘’année de la sécurité routière’’. Que dites-vous ?

 En effet, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République, le 26 avril dernier, lors de son adresse à la Nation à l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo, a  décrété 2014 comme année de la sécurité routière. Il  a invité « les usagers de la route tout comme les agents de sécurité à conjuguer leurs efforts pour préserver les vies humaines, en mettant notre pays à l’abri des trop nombreux drames qui se nouent sur nos routes ». Il faut dire là, que pour nous qui sommes de ce secteur d’activité, c’est une excellente décision que le Chef de l’Etat a pris. Contrairement aux jugements faits par certaines personnes qui pensent que l’année est déjà entamée pour qu’elle soit enfin consacrée à un fait de société, je dis et affirme « qu’il vaut mieux tard que jamais » et « un tien, vaut mieux que deux, tu l’auras » et j’apprécie pour ma part à sa juste valeur, cette initiative du Président de la République revêtue du sens et de la valeur sacrée de la vie humaine. Ce qu’il faut savoir, c’est que, si l’on veut véritablement s’inscrire dans le cadre de la gouvernance orthodoxe d’une crise d’insécurité routière d’un niveau de récurrence et de gravité tel que celui que notre pays connait à ce jour, cette décision induit inéluctablement la mise en œuvre d’un long train de mesures.  Comme le Chef de l’Etat a eu à le préciser lors de son discours, c’est tout le monde qui devrait s’engager à mettre la main à la pâte. Mais c’est encore plus, les autorités gouvernementales qui devraient oser des initiatives, en dépit du passif comme de l’actif socio-politique du Togo, pour relayer valablement et de façon pragmatique, cette mesure du Chef de l’Etat comme elles y sont d’ailleurs, avec l’application de la Loi portant code de la route comme de ses décrets d’application depuis bientôt 60 jours.

 Après ce lancement du chef de l’Etat. Comment trouvez-vous les actions sur les routes ?

C’est tout de même appréciable ce qui est en train de se faire sur le terrain actuellement. Le pays dispose d’une règlementation comme d’une présence des forces de l’ordre composées de la police, de la gendarmerie et des agents assermentés des transports. Toutefois il faut dire que toute action est perfectible donc on peut encore penser à mieux faire ce qui est déjà bien apprécié.  Je voudrais ici, faire un clin d’œil à tous les éléments des unités déployées sur le terrain pour le contrôle routier et la régulation de la circulation routière. Au-delà des lacunes que l’on pourra reprocher à certains d’entre eux et sur lesquelles, j’appelle à leurs bons sens et à leur responsabilité citoyenne et républicaine pour mieux faire, il faut reconnaitre qu’ils font un travail remarquable et bien observé par qui de droit. Je souhaiterais que nous puissions passer aux choses sérieuses qui voudraient que les forces de l’ordre puissent rester dans leur rôle exclusif qui consiste à faire respecter la loi et son application, à en réprimer tous les contrevenants et à laisser les organisations de la société civile de sécurité routière gérer la sensibilisation, la formation et les plaidoyers.  La loi portant code de la route au Togo vise à assainir la circulation routière en luttant contre les mauvais comportements des usagers, source de la quasi-totalité des accidents de la route. Elle prévoit et réprime les mauvais agissements des usagers de la route par l’application de peines d’amendes et/ou de peines privatives de liberté (emprisonnement) pouvant aller jusqu’à 5 ans. Les termes sont clairs, et n’ont pas une portée élastique. L’usager qui les observe passe librement son chemin et le contrevenant surpris en flagrant délit d’inobservation, se heurte à une sanction bien définie et non à une quelconque forme de caresse ou de masturbation encore moins de la part des forces de l’ordre qui mettent d’emblée pour ainsi dire, les OSC/SR au chômage. Quand à ce qui concerne l’intervention du Chef de l’Etat il y a déjà un peu plus de 40 jours, j’aurais voulu voir les acteurs se bousculer pour la mise en œuvre de cette décision, mais malheureusement, nous sommes en face d’une situation amorphe où on ne comprend plus rien. Je voudrais seulement espérer que les bases de ce qui pourra donner un sens réel au discours du Chef de l’Etat, seront jetées avant la fin de l’année dans six (6) mois donc. Ce qu’il y a, c’est qu’on fasse en sorte qu’au moins ces dispositions puissent avoir le mérite de s’étendre même après 2014.

De toute façon, nous sommes désormais entrés dans une dynamique irréversible au regard des choix de développement socioéconomique et politique opérés par le Chef de l’Etat et toute sa collaboration gouvernementale, qu’un certain nombre d’hommes et de femmes comprennent et se rendent disposés à accompagner aux fins de lendemains meilleurs pour ce pays et ses Hommes. Ce que j’aimerais enfin que tous les togolais sachent, qu’ils soient aux affaires ou non, c’est qu’aucune priorité ne saurait se réaliser aujourd’hui au détriment de celle que représente la sécurité routière. Il faut aller vers une adéquation synergique et formellement réaliste entre le discours et les choix de stratégies et politiques de développement d’une part et d’autre part, l’évidence de l’incontournable pacquage vitale recommandé au quotidien à tous les togolais.

Est-ce qu’il est difficile à l’AVR de trouver les financements pour réaliser vos activités ?

 En effet, nous éprouvons de sérieuses difficultés dans la mobilisation même des ressources en vue du financement de nos actions et projets. Cela relève du fait qu’il n’existe aucune ligne budgétaire ou que celles qui existent, ne soient pas déployées du fait que, nous ayons manqué durant un moment, de volonté politique pour relayer au plus haut niveau de décisions, le débat posé par la société civile de sécurité routière, comme le Président de la République vient enfin de le faire, et aussi, du fait qu’en dépit de cette absence des autorités publiques, le secteur privé de même que les partenaires techniques et financiers n’aient non plus pas trouvé opportun, de prendre une part active dans la gouvernance de cette pandémie, malgré le lourd tribut que certains d’entre eux subissent et paient à l’issue de la perte de leurs collaborateurs ou de la destruction de leurs équipements roulants.

Il ne faut pas perdre de vue, qu’en dépit de leur caractère associatif, nos organisations fonctionnent comme toute autre structure. Nous disposons de secrétariats qui doivent fonctionner avec les mêmes moyens et fournitures qu’un ministère ou une organisation internationale ou non, utilise pour son fonctionnement… (les fournitures de bureau, le téléphone pour la communication, la gestion des correspondances, l’acquisition et l’entretien du matériel informatique comme de l’équipement mobilier et immobilier…) sans oublier la gestion ou la mise en œuvre des activités et projets planifiés.

Sérieusement, et pour tout dire, à AVR pour le cas que je maîtrise le mieux, c’est une véritable machine administrative qui est mise en marche et qui mérite d’être soutenue à voir le travail qui est fourni nonobstant malheureusement, son caractère non lucratif comme c’est le cas de biens de ses paires d’ici ou d’ailleurs.

  Au cours des semaines culturelles, les étudiants vous ont sollicité pour une conférence sur la sécurité routière. Quels sont vos messages clés ?

 Ce fut une invitation qui m’a bien honorée et leur choix d’un thème principal comme « l’étudiant et la sécurité routière » m’a sérieusement émerveillé. Seulement, ils n’ont pas géré le programme avec la maturité nécessaire que je leur vouais. Toutefois, c’aurait été un véritable rendez-vous pour la mise en valeur chez l’étudiant, d’une série d’aptitudes, de disponibilités et de comportements par rapport à l'appréhension, à la mise en œuvre et à la lecture de connaissances de la sécurité routière. De toutes les façons, il n’est jamais trop tard pour mieux faire et moi, je les invite, ici et maintenant à s’approprier la sécurité routière afin d’être autour d’eux, des paires-éducateurs convaincus, exemplaires  et aguerris.

 Parlez-nous un peu des ateliers que vous aviez  organisé avec vos partenaires les 8 et 9 mai 2014 sur le campus universitaire.

 C’était une réussite en présence de plus de 300 étudiants. Cette conférence atelier était destinée les 08 et 09 Mai 2014 aux jeunes universitaires, délégués et leaders d’association sur les comportements responsables, la sécurité routière et la thématique du handicap. Il faut dire, que l’initiative est de SEEDS-TOGO, qui est une association œuvrant depuis 2012 dans l’éducation et la promotion des comportements responsables chez les jeunes, autour de laquelle, nous avions AVR-Togo, le RJCHT (le Réseau des Journalistes et Communicateurs sur le Handicap au Togo) et le COUL (Centre des Œuvres Universitaires de Lomé) collaboré.  Je profite de cette tribune qui m’est offerte pour féliciter les promoteurs de ces associations, que je trouve très actifs contrairement à l’habitude de la majorité des associations souvent amorphe.

 Un mot à l’endroit du chef de l’Etat sur la sécurité routière

 Nous sommes dans une période décennale 2011-2020 d’action des Nations Unies pour la sécurité routière et je souhaite que Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE reste dans cette dynamique de promotion de la gouvernance de la sécurité routière en réponse à l’appel de Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies qui dit : « J’exhorte les États Membres, les organisations internationales, les organisations de la société civile, les entreprises et les dirigeants de communautés à faire en sorte que cette décennie donne lieu à de véritables améliorations. À cette fin, les gouvernements devraient faire connaître leurs plans nationaux pour la Décennie dès le lancement de celle-ci, le 11 mai 2011 ». C’est seulement de cette façon que le Togo pourra prendre part « tête haute » à la conférence de l'examen à mi-parcours qui aura lieu en 2015 aux Nations Unies sur la Sécurité routière.

M. Otto Gunther merci

C’est moi qui vous remercie.

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