Après avoir abandonné un premier projet de cotation à Hong-Kong, Alibaba est sur le point de boucler son introduction sur le New York Stock Exchange. L’appétit pour les valeurs Internet et pour le géant chinois du commerce en ligne apparaît tel que le groupe aurait relevé la fourchette intitiale de prix, jusqu’à près de 70 dollars par action désormais.
La cotation d‘Alibaba lui permettrait de lever environ 21,1 milliards de dollars, ce qui en ferait la plus importante introduction en Bourse du secteur technologique jamais réalisée aux Etats-Unis. En cas d’exercice de l’ensemble des clauses de surallocation, le total atteindrait même 24,3 milliards de dollars, soit un record absolu pour une introduction en Bourse devant celle d’Agricultural Bank of China qui avait levé l’équivalent de 22 milliards en 2010.
Hors normes par le montant, l’opération est aussi tout à fait singulière dans la mesure où Alibaba n’introduit en réalité pas la moindre fraction de son capital en Bourse. Alibaba Group Holding Limited qui ouvre son capital n’est en réalité qu’une société ombrelle sise à George Town, aux îles Caïman, territoire britannique d’outre-mer dénué de souveraineté et qui se trouve être un pôle financier international.
En effet, les lois chinoises interdisent tout investissement étranger au capital d’entreprises de nombreux secteurs, dont les télécoms et Internet: il est donc tout à fait exclu qu’Alibaba accueille des actionnaires étrangers. À Wall Street, les investisseurs obtiendront des parts de la holding caribéenne, laquelle est contractruellement associée aux bénéfices (ou aux pertes le cas échéant) des sociétés chinoises qui jouissent de la pleine propriété des actifs d’Alibaba, ces sociétés restant aux mains de Jack Ma et de son associé Simon Xie.
Parmi les facteurs de risque listés dans les documents d’introduction d’Alibaba figure donc le fait que ces arrangements d’odre contractuel entre la société cotée Alibaba Group Holding Limited et les entreprises qui possèdent les actifs d’Alibaba jugés stratégiques par les autorités chinoises «peuvent ne pas offrir le même degré de contrôle» qu’un véritable droit de propriété. Mais «si vous voulez investir dans certains secteurs de l’économie chinoise d’accès restreint, vous devez vous faire à cette structure», résume Paul Gillis, enseignant à Peking University’s Guanghua School of Management cité par l’Associated Press. Du reste, une partie des activités d’Alibaba ne sont pas frappées de cette restriction aux investissements étrangers, et sont donc logées dans des entités directement détenues par la holding.
Source: lefigaro.fr
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