Jean-Pierre Fabre en homme d’expérience qu’il est, sait qu’il joue son avenir politique avec le scrutin présidentiel du 22 février.
Il y perdra tout selon qu’il s’obstine à faire bande à part ou il connaîtra une deuxième jeunesse politique faite d’honneur et de conquêtes futures selon qu’il démontre sa capacité à s’effacer devant l’intérêt général.
Les Togolais ne pardonnent pas la trahison des intérêts supérieurs du pays, et jamais ceux qui font exploser en plein vol les espoirs de tirer un trait sur les souffrances et les privations multiformes.
L’homme a des qualités indéniables ; un courage hors du commun et une certaine placidité face aux éléments.
Devant le changement de paradigme électoral, le temps est venu de passer à l’épreuve du collectif tout le bien que les Togolais ont pu penser de lui
Gilchrist Olympio a été porté au pinacle par l’immense peuple avant d’être transformé en objet de rebus et jeté au dépotoire de la nation, pour n’avoir pas eu le souci de jouer collectif et de défendre le peuple jusqu’au bout.
Les Togolais ont horreur de se découvrir dans le rôle infâmant de dindons de la farce politique, et dès qu’ils s’apercoivent qu’au nom d’intérêts personnels ou de clan, on n’a cure de leur sort, ils inversent le jeu et banissent le faux héros.
Jean-Pierre Fabre a t-il suffisamment compris que devant lui promet de s’ouvrir maintenant un boulevard pavé d’honneur et d’onction populaire s’il parvenait à surmonter son orgueil et sa frustration pour rendre possible le rêve collectif au soir du 22 février ?
Il aura conjuré un suicide politique et une ‘gilchristisation’ imminente.
Agbélenko Tino Doglo
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