Jean Monnet, homme visionnaire considéré comme un des pères fondateurs de l’Europe unie aimait poser cette question à ses interlocuteurs : « Tout ce que vous dites m’intéresse mais dites-moi ce que vous faites demain matin ».

Cette boutade apparemment anodine souligne la question centrale de la cohérence dans nos attitudes, dans nos actes et vise à mettre à nu la fausseté et l’hypocrisie en société.

Certains professent leur conviction pour le changement de gouvernance et crient même leur rage devant la prise en otage de tout un pays par une poignée d’hommes sans scrupule et sans vergogne.

Puis quand vient le moment de joindre courageusement l’acte à la parole et d’emprunter le chemin étroit de la vérité ils se décomposent.

Quelques uns nous ont, il n’y a pas bien longtemps, assurés être fermement convertis à l’unicité de candidature et lorsque le temps est venu d’honorer leur parole ils se sont mis à parler chinois et à pourfendre le mal en terre sainte.
Et pourtant dans la vie publique en général et dans les urnes en particulier vouloir « blaguer » les citoyens se punit amèrement.

Agbélenko Tino Doglo