Le parti politique bélier noir, le Comité d’Action pour le Renouveau (Car) a animé une conférence de presse le mercredi 17 avril 2019 à son siège à Lomé.

Cette rencontre, avec la presse depuis son retrait de la Coalition des 14 partis de l’opposition, a permis aux premiers responsables du Car de faire des propositions pour la rénovation de la C14 sans oublier de passer à peigne fin les réels motifs de l’échec de la Coalition depuis sa création en 2017.

Dans la déclaration linéaire lue par le Secrétaire général du parti Jean Kissi, il aurait été utile que les délégués de différents partis membres de la Coalition focalisent plus leur analyse sur la source réelle de l’échec car, il n’est en effet un mystère pour personne, qu’aux tournants électoraux décisifs que le Togo a connus depuis le début de son processus démocratique. Les partis d’opposition se sont divisés sur le choix à opérer entre deux orientations stratégiques pour venir à bout du blocage de l’alternance.

Le Car en ce qui le concerne, n’a cessé de défendre depuis 1991 la deuxième option stratégique qui n’est autre que « la politique du consensus » comme étant celle conforme aux principes démocratiques au profit de « la loi de la jungle », car c’est grâce à cette politique que ce parti avait permis au peuple togolais d’obtenir les réformes institutionnelles qui ont permis à l’opposition de remporter la victoire des législatives en 1994.

« Nous ne voulons pas continuer à faire la politique de la chaise vide » a annoncé avec véhémence le Secrétaire du parti, Jean Kissi avant d’ajouter que « si nous avions accepté de prêter serment à la CENI, beaucoup de choses allaient évoluer et l’opposition principale ne sera plus absente ce jour au parlement ».

Selon le Car, il est temps que le peuple togolais tire des leçons des méthodes pratiquées pour chercher à mettre fin au système politique en place par des stratégies autres que les défis sans lendemain.

Ainsi le Car propose les principes d’unité nationale, de vérité, de liberté, la réorganisation de la Coalition de manière à en faire une structure souple propice à une coopération horizontale entre les partis membres pour l’atteinte des objectifs du groupe et que les réformes et leur exécution se fassent conformément au « principe de consensus » prescrit par l’Apg à des fins de promotions de l’unité nationale indique la déclaration.

Le Car veut également qu’une conclusion des alliances pour les élections locales en vue passe par l’ouverture des discussions bilatérales entre les partis membres de la coalition pour des concessions qu’ils sont disposés à s’accorder et une plénière au cours de laquelle les partis membres auront à confirmer les concessions accordées et à en adresser un procès verbal de synthèse à signer pour tous et que la rénovation à opérer s’accompagne d’un réaménagement de la dénomination de la coalition et d’un renforcement de ses liens de coopération avec les organisations de la société civile.

« Aujourd’hui, tout porte à croire que nous sommes partisants de la loi de la jungle en lieu et place de la politique du consensus » a indiqué le Président national du Car, Me Madjé Yaovi Agboyibor avant de terminer que « au nom du consensus, le parti Unir ne peut pas s’imposer. Nous allons nous battre donc pour que notre option soit acceptée pour l’avenir du peuple togolais car cette conférence est un espoir pour le Togo.

Le Car est parti membre de la C14 qui n’a pas participé aux législatives du 20 décembre 2018.

Maurice