5 mois avant la conférence internationale de Lomé sur la sécurité maritime, le gouvernement togolais dévoile son ambition. L'ambition du Togo est de s'afficher désormais comme la cheville ouvrière de l’Afrique en matière de lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée.
Pour montrer l'importance et l’enjeu de ce rendez-vous international, c'est à la présidence de la République togolaise que le gouvernement a exposer ses ambitions lors d'une conférence de presse.
A cette conférence de presse, présidée par le chef du gouvernement Arthème Ahoomey-Zunu, les activités préparatoires sur la tenue de la conférence internationale sur la sécurité maritime ont été lancées.
Le ministre des affaires étrangères et de la coopération M. Robert Dussey a annoncé que ‘’la vision du Togo était de faire adopter par toutes les nations parties de l’Union Africaine une charte’’ devant réglementer désormais la sécurité maritime ‘’en vue du développement de l’Afrique’’.
« Le Challenge pour notre pays le Togo est d’arrivé à convaincre les 53 autres pays de l’Union Africaine à signer cette charte que nous proposons. Une fois que c’est fait, notre pays se chargera de la porter devant le conseil de sécurité des nations unies pour qu’une résolution soit prise à ce sujet. L’objectif étant de disposer d’une mesure contraignante pour la gestion de nos espaces maritimes » a déclaré M. Robert Dussey.
La conférence de Lomé sur la sécurité maritime sera orientée autour de deux axes : Coopération régionale et internationale pour la sécurité maritime et la sécurité maritime et développement.
Le premier aspect va traiter les sujets de piraterie maritime de pêche illicite et de trafics illicites de tout genre transitant par la mer et le second, va prendre en compte la mer comme facteur de développement et la préservation de l’environnement marin.
Les enjeux du sommet
A ce jour, 38 pays de l’Union Africaine ont des côtes ouvertes sur le golfe de Guinée où on note ‘’une attaque de pirate par semaine en moyenne’’. De 2005 à 2015, c’est au total 205 attaques de pirates dans le golfe de guinée qui ont été recensés dont 8 sur les côtes togolaises, parmi lesquelles 7 ont pu être déjoués par la marine togolaise.
Sur la même période, les pertes s’agissant des pêches illicites sont estimées entre 10 et 23 milliards de dollars.
« Comment les promesses de développement de l’Afrique peuvent être tenues quand des hommes sans foi ni loi, continuent d’agresser impunément les navires aux larges de nos côtes, quand l’on sait que 80% des approvisionnements énergétiques transitent par les routes maritimes ? Comment les promesses de développement de l’Afrique peuvent être tenues quand nos ressources halieutiques continuent par être exploitées impunément par des réseaux mafieux qui pratiquent la pêche sauvage à grande échelle, compromettant dangereusement l’avenir de plusieurs nations ? », s’est interrogé le Pm sortant, M. Artheme Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Faudrait –il le rappeler, l’économie maritime doit contribuer efficacement à l’essor économique de l’Afrique. Le Togo a fait le choix de tirer sur la sonnette d’alarme et à se battre pour que la sécurité maritime devienne un enjeu important dans l’agenda de l’Union Africaine.
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