Le prêtre et poète nicaraguayen Ernesto Cardenal n’est plus de ce monde. Ce prêtre icône de la révolution sandiniste et pillier de la théologie de la libération en Amérique latine est mort depuis dimanche dernier, au bel âge de 95 ans.

Sa vie et son combat dédiés à libérer les masses de la servitude et de la persécution féroces des régimes des généraux d’opérette sont une leçon pour les peuples en révolte.

Certaines voies dans notre pays semblent, de mauvaise foi ou par méconnaissance de l’Histoire, s’indigner du formidable engagement de Mgr Philipe Fanoko Kpodzro pour l’alternance et la démocratie. Ceux-là, je les exhorte à prendre des cours de rattrapage.

Le sens ultime du pastorat que devraient rechercher et poursuivre les hommes de Dieu ne peut être autre chose que l’engagement pour les faibles et les déshérités. La vocation vraie est un combat au quotidien pour une société de justice et de fraternité.

La démission généralisée qu’on observe est la fille aînée de la lâcheté et de la soumission indécente à l’autorité violente des puissants. Elle ne saurait devenir la norme ou être présentée comme telle.

Même le Christ en personne n’a eu de cesse de dénoncer l’hypocrisie et le cynisme des pharisiens et des docteurs de la loi. Mgr Kpodzro est de la veine d’Ernesto Cardenal et je voudrais rendre un hommage croisé à ces deux grands hommes.

Les médias occidentaux ont à peine consacré une fraction d’attention à l’illustre disparu, ces médias totalement subjugués par les réseaux d’intérêts et l’argent triomphant des forces de domination Vous remarquerez d’ailleurs le peu d’anthousiasme qu’ils ont à souligner le combat héroique de notre émérite prélat national.

Agbélenko Tino Doglo