

Suite à un mémorandum remis au chef de l’Etat en 2009, par la communauté Bè, le président de la République, Faure Gnassingbé, pour apaiser les cœurs meurtris, a mis sur pied un comité ad hoc pour trouver une solution définitive aux problèmes de l’expropriation terrien dont les populations Bè ont été victimes. Le comité Ad hoc a visité la bande ouest de Lomé 2 ce mardi 25 mars 2014.
Dépossédées de ses terres, qui étaient leur premier bien, la communauté de Bè traine toujours les séquelles. Il y a même des anecdotes qui racontent que les enfants ressortissants de Bè ne vont pas à l’école ou ne vont pas loin dans leurs études. Un septuagénaire donne sa réponse : « Les gens mêmes racontent que nos enfants ne vont pas à l’école, c’est aussi l’une des causes Nos premiers biens étaient nos terres ».
Il a jouté que : « Nous n’avons plus rien, même ceux qui sont chassés sur leurs terres ne sont pas relogés. Nous n’arrivons plus à payer la scolarité de nos enfants. », déclare un septuagénaire de la communauté Bè.
Les terrains confisqués
Par exemple, l’université de Lomé est une parcelle confisquée par le gouvernement ( confère photo, une habitation sur le campus universitaire de Lomé), mais les habitants propriétaires terriens ne sont pas relogés ni dédommagés. Pour ceux qui ne le savent pas, la résidence du Benin ou caisse, la cité Oua l’aéroport Gnassingbé Eyadema, le port autonome de Lomé sont des terrains qui appartiennent aux populations de Bè.
Pour plus de précision, à l’université de Lomé, certains autochtones ont toujours leurs habitations ne sachant pas où déposer leurs valises.
Les populations de Bè ont décidé de réclamer leur droit et parlent désormais d’une seule voix. Saisi officiellement par la communauté Bè, Faure Gnassingbé a décidé de mettre fin à cette injustice qui ne dit pas son nom. Il a mis sur pied un comité ad hoc pour plancher sur ce problème.
Le travail du comité
Le comité ad hoc fait un travail sans relâche depuis son installation. Il a son siège dans la résidence du Benin communément appelé Caisse. Les fruits du travail de la commission sont visibles depuis quelques semaines. Dans le mois de février, le comité ad hoc a visité les parcelles de Bè Klikamé, de l’université de Lomé. La semaine dernière, précisément le mardi 4 mars 2014, le comité ad hoc a effectué une visite sur les hectares de Lomé 2 confisqués. Le mardi 11 mars 2014, il a visité le port autonome de Lomé (les terrains sur lequel le gouvernement a construit le port).
La mission du comité ad hoc prend fin en avril 2014 avec la remise d’un rapport au chef de l’Etat, Faure Ggnassingbé. Vivement que cette fois ci, une solution définitive, non pas du rafistolage, soit trouver à ce problème pour permettre à la communauté Bè de pousser un ouf de soulagement et de vivre paisiblement.
La visite de la bande de terre de Lomé 2
Le comité Ad hoc et quelques propriétaires terriens ont mis plus de 2 heures pour visiter les terrains de Lomé 2 ce mardi 25 mars 2014.
La visite a démarré aux environs de 8 h41 à côté de l’Etat-major d’Agoê Nyivé. Le comité Ad hoc a visité la bande ouest et une partie de la bande est .
Pour le président du l’association Bè notre communauté (Bnc), Yaovi Adodo, après la visite : « Nous sommes venus visiter la bande ouest ce matin. Bè et Agoêr ont une partie de leur terrain dans l’Etat-major. Certains terrains proches de l’Etat-major, si les responsables de l’Etat-major veulent le prendre, alors ils vont dédommager les propriétaires terriens, au cas contraire on va le leur restituer. Après les mesures, l’espace a été évalué à environ 277 hectares ».
Le comité ad hoc est composé de 7 membres de l’association Bè notre communauté (Bnc), des représentants du ministère de l’économie, de la sécurité, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de la décentralisation, des transports, du développement à la base, de l’université de Lomé, du cadastre, du Port autonome de Lomé, de l’Etat major, 3 chefs canton de Bè et de l’aéroport Gnassingbé Eyadema.












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