Google vient d’être condamné à verser 2250$ à une Montréalaise pour avoir exposé sa poitrine sur le web et ainsi avoir généré les commentaires désobligeants de ses collègues de travail.
Le site web Google Map croyait avoir bien fait les choses en brouillant le visage de la Montréalaise après le passage de son auto prenant des photos pour cartographier la ville.
Mais ça n’a pas suffi pour éviter que ses collègues de travail à la banque la reconnaissent sur le site Street View de Google et se paient sa tête, pour ne pas dire sa poitrine, les seins en bonne partie découverts n’avantageant pas la femme.
Les railleries ont été tel qu’elle s’est résignée à quitter son emploi. Ça a amplement suffi au juge Alain Breault pour condamner Google à dédommager la citoyenne du nord de Montréal.
Il ne s’agit pas d’un «simple inconfort», souligne-t-il dans son jugement rendu le 4 octobre au Palais de justice de Montréal.
«En plus des commentaires malveillants et l'humiliation qu'elle a subis au travail, la demanderesse, de façon particulière, a ressenti une atteinte importante à sa pudeur et sa dignité, deux valeurs auxquelles elle tenait et qui sont éminemment respectables», conclut le juge avant de condamner le géant californien à lui verser 2250 $.
Congé coûteux
La Montréalaise, que Le Journal a choisi de ne pas nommer afin de ne pas l’embarrasser davantage, prend une pause assise sur une marche de l’escalier le 8 mais 2009 en avant de sa maison. Elle consulte ses courriels sur son téléphone au moment où la «Google car» passe.
L’auto a pour mission de photographier chaque maison de la rue avec sa caméra 360° installée sur son toit. Toutes les photos apparaissent ensuite sur la très populaire fonctionnalité Street View du site Google Maps.
Cinq mois plus tard, elle fait comme des millions de citoyens et se rend sur le site pour voir comment sa maison est photographiée. C’est là qu’elle constate qu’elle fait partie du décor et qu’elle est clairement reconnaissable, et ce même si sa photo est brouillée. Mais surtout, elle est penchée vers l’avant pour consulter son téléphone, de sorte que sa poitrine généreuse est bien exposée. Et sa poitrine n’est pas du tout brouillée.
Le juge réfute l’argument de Google, qui prétend que la femme a renoncé à sa vie privée en étant dans sa cour avant. Il rappelle que la protection à l’image est associée dans certains cas à la protection de sa dignité et ses droits à l’honneur et à la réputation. La maison a finalement été complètement brouillée en 2011.
Pas la première fois
On dénombre quantité d’images insolites publiées sur Google Maps au fil des ans. Comme ces deux hommes pris les culottes à terre il y a deux ans dans un boisé de Saint-Jean-Vianney, au Saguenay.
Joint hier, Google a préféré ne pas commenter. Et il n’a pas été possible d’entrer en contact avec la Montréalaise.
Source: http://www.journaldemontreal.com
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