

Edem Kodjo est invité par le club diplomatique du Togo pour discuter sur la place de l’Afrique dans la géopolitique mondiale le Vendredi 03 Juillet2015 dernier à Lomé. L’ancien Premier ministre a démontré A +B que « L’Afrique est une illusion de puissance ».
L’ancien premier ministre du Togo, Ancien secrétaire Général de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine, devenu aujourd’hui l’UA, Union Africaine) et actuellement président de Pax Africana, M. Edouard Edem Kodjo n’est pas eu sa langue dans sa poche. Concernant la place de l’Afrique dans la géopolitique, il a déclaré que l’Afrique a une illusion de puissance.
« Telle qu’elle se présente aujourd’hui, l’Afrique a une illusion de puissance, illusion nourrie par le nombre de pays » a déclaré M. Edem Kodjo.
Sur le sujet, Edem Kodjo a démontré que l’Afrique n’est pas une puissance ; le continent de tous les espoirs et de tous les enjeux fait vite de ‘’montrer trop facilement ses limites dans les institutions internationales notamment : le Conseil de Sécurité des Nations Unies’’ et elle n’a montré ‘’aucune pertinence ni efficacité’’ face aux crises de certains de ses pays à l’exemple de la Côte d’Ivoire, de la Somalie et de la Libye.
L’Union Africaine comparée à l’Union Européenne etc…
Faisant une comparaison avec les pays de l’Union Européenne, des grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Allemagne (aujourd’hui unifiée), Italie, Grande-Bretagne, Japon, Inde, Brésil, etc.) qui jouissent contrairement à l’Afrique d’un tout géographique (leur union stratégique), Edem Kodjo a indiqué que l’Afrique fait ‘’ l’amère expérience de l’immobilisme, résultat de l’éparpillement, de l’esseulement de ses Etats et des organisations d’Etats’’. « Nous n’apparaissons comme une force que lorsque nos intérêts et ceux des puissants de ce monde convergent » a-t-il ajouté.
Et pourtant, cette Afrique, ce continent possède tout. Mais manque de tout, selon les uns et paradoxe pour les autres. Pour utiliser les mots qu’il faut, l’orateur de cette troisième conférence du club diplomatique de Lomé soutient que l’Afrique ne tire pas tout simplement ‘’assez parti de son immense potentiel ni de la spécificité de l’environnement géopolitique actuel’’.
L’accroissance économique est difficulté en Afrique
L’Afrique a du mal à s’épanouir et a tiré sa croissance économique vers le haut à cause des guerres, sa faiblesse due à sa dispersion territoriale et les crises multiples qui sévissent sur son sol.
Ce faisant, l’Afrique semble ballotée, tel un navire à la dérive’’ selon Edem Kodjo. Puis, il s’est interrogé : « Sommes-nous une force lorsque le budget de notre organisation continentale est soutenu à plus de 90% par les puissances extérieures ? Quelle peut être l’autonomie d’action d’une pareille organisation ? ».
Mais l’on peut rester optimiste comme l’a suggérée d’ailleurs dans son intervention le ministre des enseignements supérieur et de la recherche Prof Octave Nicoué Broohm.
L’ancien premier ministre du Togo, Edem Kodjo n’a pas manqué de donner des pistes qui devront permettre à l’Afrique d’espérer une place solide dans la géopolitique mondiale.
Faire en quelques sortes de cet optimisme une réalité. Parce que l’intérêt profond des pays Africains est en réalité de constituer par eux-mêmes et entre eux-mêmes, les puissances économiques de demain ‘’ il leur faut vaincre l’obstacle que connaît aujourd’hui l’Union européenne c’est à dire franchir le Rubicon, trancher le nœud gordien, faire abandon d’une partie substantielle de souveraineté nationale à une entité supranationale de type fédéral ’’ a proposé Edem Kodjo.
Les communautés économiques africaines, en même temps qu’elles luttent pour atteindre les objectifs économiques, doivent avoir aussi comme impératif, l’unification territoriale et politique de l’Afrique, seule chance pour le continent de se transformer en grande puissance moderne. A ceci il faut ajouter un visionneur et promoteur, ce que l’Afrique n’a pas, si non, n’en a plus depuis l’après Kadhafi.
Créé à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, Robert Dussey, le Corps diplomatique de Lomé (CDL) est une association apolitique qui se veut un cadre de réflexion et d’échanges sur les grandes questions mondiales et sur la politique étrangère du Togo.
Le premier invité de ce rendez-vous trimestriel est l’ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbaustier. Il a été suivi dans cet exercice par le représentant résident de la Banque mondiale au Togo, Hervé Assah.
Alphonse Ken














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