Un désaveu de la compétence au Benin ? Ou un dauphin pour succéder à Yayi Boni ? Autant de questions qui taraudent l’opinion publique après la nomination du franco-beninois à la Primature.

 Essoufflé  politiquement, Boni Yayi a jugé bon de jouer sa dernière carte en complicité avec Lionel Zinsou, un ancien fils d’un président béninois. Pas de majorité à l’Assemblée nationale, Boni Yayi  débauche l’ancien collaborateur de Laurent Fabius pour en faire son dauphin potentiel et  avoir un peu de  relief politiquement. Lionel Zinsou se positionne également comme le candidat de la France, ayant servi longtemps la métropole.

 Impliqué d’une autre manière  comme conseiller économique de Boni Yayi, avant d’être nommé Premier ministre,  Lionel Zinsou se présente comme le dauphin du Président béninois. Une façon pour ce dernier  de contrer  Francis Talon qui est devenu un rival à  distance.  Lionel Zinsou est une pièce  dans le jeu de Yayi même si les règles ne sont pas plus moins claires. Sur le terrain, les deux opposants Abdoulaye Bio-Tchané et Iréné Koukpati se présentent aussi comme favoris.  Même, s’il a une chance, Zinsou, qui a investi dans l’art  en créant une galerie d’art dans son pays,  a un an pour convaincre les Béninois avant la présidentielle, car son patron ne peut plus briguer un 3^e mandat. Le banquier Lionel Zinsou veut  revendiquer la succession de yayi.

Au cours de ces dernières années, 3 banquiers se sont succédé à la tête du Benin.  Etre  banquier ne pourra peut-être  plus être la panacée au Benin.