Le pape François a choisi la fin du synode sur la famille pour béatifier ce dimanche 19 octobre à Rome Paul VI, le pape du concile Vatican II. Une cérémonie qui rend hommage à un pape dont le pontificat fut évincé dans les mémoires par la popularité du pape Jean XXIII et l’aura du médiatique pape Jean -Paul II. Paul VI est pourtant l’initiateur de la papauté moderne.
Quand l’archevêque de Milan Giovanni Battista Montini succède en juin 1963 au pape Jean XXIII l’attend le vaste chantier ouvert un an auparavant par son prédécesseur : le concile Vatican II, que Paul VI, contre vents et marées, mènera à son terme.
C’est l’artisan de l’aggiornamento de l’Eglise que le pape François entend remercier ce dimanche, rendre hommage au pape qui a fait entrer l’Eglise en dialogue avec le monde contemporain.
Cette ouverture, Paul VI la concrétisera par des gestes audacieux. C’est lui par exemple qui inaugure les voyages pontificaux. Il est le premier pape à prendre l’avion, à fouler le sol des cinq continents, à se rendre en Terre sainte et à donner -en 1964 à Jérusalem- l’accolade historique au patriarche de Constantinople Athenagoras après un schisme de neuf siècles.
Son encyclique Populorum Progressio en 1967 est un vibrant appel au partage et au développement le « nouveau nom de la paix » selon son expression. C’est l’encyclique de sa popularité. Humanae Vitae en 1968 sur l’interdiction de la pilule contraceptive est en revanche l’encyclique de la rupture. Le pape anxieux, triste et fatigué par la crise interne de l’Eglise souffrira jusqu’à sa mort, en 1978 de cette incompréhension.
Source: rfi.fr
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