Les medias togolais se plaignent de leur posture. Ils sont stigmatisés lors des grands événements au profit des médias internationaux.

Le dernier sommet entre le gouvernement togolais et l’Union européenne a laissé des traces indélébiles. Les médias locaux ont été mis dans les tiroirs au profit des leurs confrères internationaux. Après le sommet, les journaux locaux se sont plaints.

En effet, au cours des grands événements, les médias internationaux sont privilégiés par rapport aux médias locaux. La presse locale se sent donc humiliée face aux médias internationaux.

Après le dernier sommet, aucune organisation de presse n’a condamné cette stigmatisation. « C’était la goute d’eau qui a débordé le vase. Ce n’est pas la première fois. On fait appel aux médias internationaux qui sont payés à coup de millions pendant que la presse locale est rangée dans les placards. C’est comme si le gouvernement a honte des medias locaux », confie Gérard, un journaliste de la presse privée.

Au Togo, le président de la république parle peu. Il n’a jamais organisé une conférence de presse pour échanger avec les professionnels des médias. Faure Gnassingbe préfère accorder des interviews aux chaines internationales plutôt qu’aux médias locaux.