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DANS L'ACTU :
Une imprimante 3D fabriquée à partir de rebuts
14 mars 2015   -   Par Kouamivi Sossou
Sename Agbodjinou (Photo Les Echos)

sename

(Photo Les Echos)

Primé à Barcelone, l’appareil est devenu la vitrine du WoeLab, l’incubateur fondé par Sénamé Koffi Agbodjinou. Son concept de « low high-tech » est regardé de près par le gouvernement togolais. Chaque mois, la rubrique « Good news » dans Enjeux Les Echos.

C’est certes une imprimante 3D, mais c’est aussi et surtout un symbole. Primée meilleure innovation du dixième sommet des FabLab, l’an dernier à Barcelone, elle est sélectionnée cette année par l’observatoire Netexplo. Un exploit qui n’est dû ni à son look minimaliste ni à ses performances, mais à son histoire. Elle a été fabriquée à partir de produits informatiques recyclés et de plans fournis en open source par de jeunes Africains sans formation. L’un d’eux lui a d’ailleurs donné son nom : W. Afate. Ils vivent dans une sorte de communauté, le WoeLab, du mot « woe » qui signifie « fais-le » en ewé, la principale langue du Togo. Incubateur, pépinière et lieu de vie, cette « démocratie technologique » autoproclamée a été fondée par Sénamé Koffi Agbodjinou, un jeune architecte partisan d’une architecture vernaculaire, dans laquelle les citoyens sont décideurs. Egalement anthropologue et intéressé par la technologie, Sénamé Koffi Agbodjinou a inventé le « low high-tech » qui parie sur l’initiative locale et la fabrication à partir de ce qui est disponible, notamment des déchets informatiques.

 

Cybercafés

Depuis sa création en 2012, une vingtaine de jeunes fréquentent en permanence le WoeLab. « Nous avons eu de la chance et de la visibilité grâce à cette imprimante devenue notre mascotte. C’est la première concrétisation des projets du WoeLab, qui en symbolise bien l’esprit », explique-t-il. L’équation économique n’est pourtant pas simple à résoudre car certaines pièces doivent être achetées, à commencer par la carte électronique qui vaut à elle seule 73 euros. Comme la commercialisation est difficilement envisageable, Sénamé Koffi Agbodjinou vise plutôt les cybercafés et le développement d’un service d’impression 3D. D’autres projets sont aussi en route, dans l’enseignement ou l’architecture. Dans la foulée de l’imprimante W.Afate, le WoeLab, qui prône l’innovation collaborative, a donné naissance à quelques petites entreprises. L’une, Terres, propose des systèmes d’arrosage destinés à l’agriculture urbaine, d’autres du Web design, de la simulation numérique ou de la cartographie.


4 000 euros de fonds

Désormais hébergé dans un petit bâtiment de trois étages, le WoeLab est devenu un lieu de vie pour ses pensionnaires. Hormis une levée de fonds de 4 000 euros en financement participatif, la « communauté » s’est jusqu’à présent financée sans aide extérieure et vit principalement grâce à l’appui de l’association L’Africaine d’architecture, une structure de conseil créée par Sénamé Koffi Agbodjinou. Mais les choses pourraient bientôt changer : en fin d’année dernière, une conférence organisée par le WoeLab a reçu la visite inattendue de la ministre des Postes et de l’Economie numérique. « Depuis, nous recevons des signaux positifs du gouvernement et nous pourrions peut-être les aider à mettre en place une stratégie en matière d’innovation », estime Sénamé Koffi Agbodjinou. Le gouvernement, sensible à la philosophie « low high-tech », pourrait, de fait, associer la petite communauté à ses projets.


Source : http://www.lesechos.fr

 

 

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