Le professeur agrégé à la faculté des sciences économiques, Kako Nubukpo poursuit sa pédagogie contre la monnaie coloniale.

Ministre des prospectives en 2013 et 2015, Kako Nubukpo a participé aux états généraux du franc CFA au Mali. Il a tenté de rallier à sa cause d’autres acteurs africains comme l’ancien président de l’assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly, le Sénégalais Dembah Moussa et le Camerounais Martial Zébelinga.

En se ralliant aux Keynésiens, le Pr en économie pense que la monnaie n’est pas neutre. La conséquence d’une monnaie forte comme le Cfa, c’est qu’elle rend moins cher l’importation (entrée dans un pays des biens…) et pénalise l’exportation. Ce qui est pervers avec le franc Cfa, ça nous garde dans une logique de rente et on est excité à importé », affirme Kako Nubukpo.

Invité de l’émission Eco d’ici Eco d’ailleurs, Kako Nubukpo a démontré que le franc Cfa n’attire pas les investisseurs étrangers.

La répression financière, qui se fait dans les pays qui utilisent le franc Cfa ne permet pas de financer les petites et moyennes entreprises. Dans les pays qui ont le franc Cfa en commun, il n y a pas de transformation structurelle. Pour Kako, dans les pays africains où les populations doublent chaque 25 ans, ce qu’il lui faut, c’est la création d’emploi.

Comme monnaie forte, les pays qui utilisent le franc Cfa ont paradoxalement une économie faible. En donnant l’exemple du Nigéria et de l’Angola, Kako a ensuite expliqué que ce n’est pas le franc Cfa qui attire les investisseurs étrangers.

Donald