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Chronique politique: de la dissolution de l’Etat Rpt-Unir
08 mars 2020   -   Par Kouamivi Sossou

Le titre vous fait sourire ? Que ce soit en bien ou en mal, selon le camp auquel vous appartenez, suivez-moi attentivement dans ce qui suit. C’est le comble au Togo où la marmite de la délinquance politique et institutionnelle est pleine et dégouline par dessus bord.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a, le 03 mars 2020, proclamé vainqueur le dictateur faure Gnassingbé venait par la même occasion d’acter la mort de l’État RPT-Unir que le peuple a massivement rejeté dans les urnes.

L’édition de cette année, il n’est point superflu de le rappeler est un remake des hold-up successifs depuis 1998.

La dífférence, néanmoins est que jamais de mémoire d’homme l’enjeu d’une présidentielle dans le pays n’a été aussi fortement appréhendé et intégré par les populations.

Elles se sont mobilisées sur chaque portion du territoire autour des mots d’ordre du patriarche de la nation, l’archevêque Philippe Fanoko Kpodzro pour conjurer le spectre d’un quatrième mandat du candidat sortant. Jamais non plus scrutin n’a connu autant de fraudes massives, grossières, tant démasquées et révélées au monde.

Le programme d’alternance pacifique

En finir avec plus d’un demi-siècle de dictature et de tyrannie imposée par une seule famille et recoller les pièces en lambeaux du tissu social pour retrouver espoir et avancer, ensemble, vers le progrès. Ces mots résument à eux-seuls le programme d’alternance pacifique et de restauration nationale porté par le candidat de la dynamique Kpodzro. C’est donc transportés par cet idéal engageant, clairement expliqué, que les électeurs ont opéré un tir groupé à travers les votes lucides, utiles et responsables sur le nom du Dr Gabriel Agbéyomé Kodjo.

Ce dernier est aujourd’hui malgré le braquage qui semble avoir mis la main sur son éclatante victoire, le seul et vrai président démocratiquement élu à l’issue du scrutin du 22 février 2020.
L’État RPT-Unir est mort depuis ce jour et c’est Agbéyomé Kodjo qui, désormais et jusqu’à nouvel ordre, incarne la souveraineté populaire et surtout la légitimité républicaine au Togo.

Je suis parfaitement sûr de ma cause en disant ceci, et je persiste à l’affirmer avec force et conviction. En dépit des rares dénégations d’esprits peu vigilants et de quelques acteurs de connivence qui feignent d’ignorer les nombreuses atteintes délibérées du pouvoir pour faire obstruction à la vérité des urnes. Quand on accepte la règle de jeu et qu’on est sûr de gagner, on est zen.

La loi de la jungle

Quand on n’a rien à se reprocher on n’empêche pas les citoyens et les observateurs étrangers de porter le regard sur le déroulement du vote.
Notre grand malheur au Togo c’est le manque de patriotisme qui caractérise l’actuelle classe dirigeante et l’absence patente de bonne volonté lorsqu’il s’agit de bien faire les choses pour générer et consolider la confiance mutuelle qui est le ciment du pacte républicain. Le régime préfère entretenir la loi de la jungle en n’écoutant que son instinct de prédation.

Le monde entier a été temoin et a vu les méthodes arbitraires et absurdes mises en oeuvre pour écarter les observateurs nationaux et internationaux neutres la veille de l’élection. Le matériel de compilation des dépouillements confisqués puis mis hors de service.

Le monde entier a été témoin et a vu la fraude orchestrée à échelle industrielle un peu partout dans le pays et plus massivement dans le nord du pays où les milices et les commis à la solde du tyran ont entretenu un climat de terreur et de menace contre les représentants de l’opposition jusque dans les bureaux de vote avant de reporter en toute impunité la quasi totalité des suffrages exprimés au nom de leur candidat.

Le monde entier été témoin et a vu les preuves foisonnantes de bulletins de votes prévotés, de votes multiples, de procès-verbaux falsifiés, d’achats de conscience, de violence et voies de fait exercés sur les témoins gênants le jour du scrutin.

Le ras-de-marée du candidat de la dynamique Mgr Fanoko Kpodzro

Le monde entier a été témoin et a vu le rapport des décomptes de voix présageant un ras-de-marée pour le candidat de la dynamique Kpodzro, partout où les électeurs ont pu s’exprimer librement dans les urnes et où les dépouillements ont pu se faire au vu et au su de l’assistance. Au point où les premiers rapports des chancelleries, voire des concurrents dans la course ont reconnu une avance substancielle du candidat Kodjo.

Le monde entier a été témoin et a vu les décomptes de voix frauduleux exagérément gonflés au profit du président tricheur, parfois à hauteur de cent pour cent, voire plus. Partout où sous la menace, les délégués de l’opposition ont été chassés manu-militari des lieux.

Nous avons découvert sidérés l’existence au Bénin voisin d’une imprimerie Tunde avec un cahier de charge parallèle alimentant la fraude avec des lots de bulletins prevotés au profit du dictateur fraudeur.

Toutes dérives qui constituent des violations graves au Code électoral et à la loi et qui dans un pays normal, par opposition au « pays de merde », devraient donner lieu immédiatement à une poursuite judiciaire. Mais où est-elle la Justice togolaise ?

Le pouvoir rien que le pouvoir

Pour parvenir à se maintenir vaille que vaille contre le désir de l’écrasante majorité excédée par un arbitraire subi, le régime prend appui, à l’intérieur sur un commandement militaire tribal, féroce et particulièrement affairiste.

À l’étranger, sur un vaste réseau de faussaires généreusement arrosé de l’argent du pauvre contribuable togolais. Les acteurs de cette deuxième catégorie sont prêts à soutenir même en face de caméras que le soleil brille à minuit !

La complicité des élites intellectuelles

Les élites intellectuelles du pays quant à elles, outillées pour dire non et éclairer les masses, vivent majoritairement tétanisées, terrées et planquées, lorsqu’elles ne mettent pas leur compétence au service du mal. Notre pays souffre et saigne du fait d’association de malfaiteurs politiques.

Une exception dans la sous-région.
Pourtant le pacte républicain est le fil conducteur qui nous relie et fonde le vivre-ensemble sur notre territoire.

C’est aussi ce pacte républicain qui distribue les rôles en terme de droits et obligations pour chacun des citoyens, peu importe l’importance de leurs places dans ce périmètre commun. Le service public, le bien-être civil, le pouvoir et les privilèges y afférents ne sauraient être préemptés exclusivement, ou faire l’objet de droit de préférence arrogé, par une groupe dominant.

S’il en est ainsi, comme ce qu’il nous est donné de noter depuis si longtemps au Togo, nous sommes fondés de constater que nous sommes en présence d’une imposture, ourdie par une autorité qui a trahi le serment et s’est disqualifiée. Et donc notre devoir le plus sacré est de rejeter l’ordre inique, de nous organiser pour le détruire et le remplacer par un autre de notre choix.

Emanation de la volonté populaire.
Quand bien même conférée dans les urnes en république, la notion de légitimité n’est guère un acquis.

Elle reste fluctuante et évolutive en fonction des circosntances et des évènements qui surviennent dans la vie des nations. La légitimité peut s’éroder et se deliter si son porteur s’écarte, de part ses choix et par le fait d’égarements loin des charges que les électeurs lui ont par leurs suffrages confiées. De la même manière, cette légitimité peut dans certains cas se trouver accrue en fonction des succès des choix opérés et du haut degré de satisfécit décerné par les électeurs.

Les procédures de motion de censure parlementaires, ’empeachment’ dans les pays de tradition anglo-saxonne sont faites pour rappeler que personne n’est au dessus des lois et institutions.

Que stipule l’article 150?

Article 150 de la Constitution togolaise dispose : « En cas de coup d’État, ou de coup de force quelconque, tout membre du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.

Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. Tout renversement du régime constitutionnel est considéré comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionné conformément aux lois de la République ».

On ne peut pas se faire légaliste devant une autorité parjurée qui pratique la prise en otage de la nation et se rend continuellement coupable d’association de malfaiteurs. Ce régime est mort. Offrons-lui à partir de cet instant, dans nos actes quotidiens, de belles obsèques à la hauteur du mal qu’il a fait aux Togolais.

Agbélenko Tino Doglo

Agence de presse GOLFENEWS
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