Le premier recueil de poèmes du journaliste et sociologue togolais, Gilles Bocco a été présenté le 17 mars 2018 à Lomé.

Baptisé « Renaissance », l’ouvrage de quatre-vingt-quinze (95) pages interpelle l’humanité entière sur les heurts et les malheurs qui font le charme de l’existence humaine.

Les poèmes du recueil sont d’une facture architecturale étonnante et impressionnante. Selon son auteur, ils sont irrigués par un ruisseau de connaissances et de culture de l’auteur, dont l’ingéniosité va des constructions ludiques à une forme acrobatique et scripturale qui réinventent les mots, leurs sens et leurs significations.

Si la poésie véritable se nourrit d’images, Bocco trouve que les figures, des atouts lexico-linguistiques, se délectent ici des jeux, des feintes et des masques, de leur sacralisation littéraire à travers leur désacralisation par l’auteur.

Dans ce receuil, le mot est prostitué, enchanteur et ensorceleur tandis que l’image s’opacifie derrière un voile transparent pour le lecteur non avisé ; le poète exhibe alors les nudités sans être libidineux mais en restant bien évidemment poète des nudités.

Il expose, enseigne et renseigne sans se passer pour érudit. L’auteur annonce les lendemains meilleurs sans s’arroger l’apanage d’un roi mage ; il dénonce les extrémismes existentiels sans faire gronder le ciel.

Dans ce receuil, la langue et l’expression sont aussi des mérites des différents textes.

L’auteur recommande une invitation au lecteur pour étendre les bornes de son lexique.

Le nouveau receuil intitulé La « Renaissance » peut s’appréhender comme un chef-d’œuvre poétique qui exhume des débris et des bribes des connaissances antiques, un art nouveau de la parole aux infinies richesses.

Maurice