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DANS L'ACTU :
‘’JE PROTESTE, LE TOTALITARIMSE EST UN INHUMANISME’’ : UN NOUVEAU RECEUIL DE POEME DE L’ECRIVAIN BENI SYLVESTRE
28 mai 2014   -   Par Kouamivi Sossou

L’écrivain Béni Sylvestre sort un nouveau  recueil de poème intitulé ‘’ Je proteste, le totalitarisme est un inhumanisme’’.  Ce recueil de poèmes, sorti chez Edlivre en France’’ est à la fois un livre d’histoire qui éduque sur les nobles combats des acteurs des révolutions indépendantistes des peuples africains et peuples noirs de par le monde, et un journal qui relate le présent tacheté de sang, de haines, de douleurs et des larmes qui ruissèlent dans les épigastres de l’Afrique. Voici la préface du livre.

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Un écrivain qui voit l’oppression, la domination, la répression, l’humiliation et la marginalisation de son peuple et décide de n’en point parler à travers sa plume en ne s’insurgeant pas contre, ne mérite pas d’être connu ; encore moins d’être lu. Car, comme le disait Martin Luther King, « celui qui accepte le mal sans lutter contre lui, coopère avec lui ».

Béni Sylvestre est l’un de ces nobles écrivains africains qui n’a pas choisi l’indifférence face à l’injustice, la couardise face à la bêtise, la peur face à la terreur, la résiliation face à la coercition mais plutôt, la liberté, le droit, la justice et la vérité, malgré l’autocratie, la barbarie, la menterie, la félonie et l’hypocrisie dans laquelle sont plongés de nombreux pays africains dont le Togo.

Ce recueil de poèmes est à la fois un livre d’histoire qui éduque sur les nobles combats des acteurs des révolutions indépendantistes des peuples africains et peuples noirs de par le monde, et un journal qui relate le présent tacheté de sang, de haines, de douleurs et des larmes qui ruissèlent dans les épigastres de l’Afrique. Dans ce livre cohabitent ces vaillants guerriers, ces nobles leaders, ces hommes vertueux qui se sont sacrifiés pour leurs peuples et ces « autres-hommes » de peu de valeurs et de moralités qui ont vendu leurs terres, leurs peuples, leurs histoires et leur identité pour s’offrir un confort chimérique. Ainsi, d’une part à travers des vers harmonieux, l’auteur entraîne le lecteur dans ses hommages aux vaillants Martin Luther King, Sylvanus Olympio, Thomas Sankara et Nelson Mandela et nous procure l’envie d’avoir vécu en leur temps, d’avoir été leurs disciples ou encore leurs camarades pour acquérir juste un grain de leur charisme et de leur amour pour l’humanité. Puis d’autre part nait la déception dans laquelle nous noient ces « autres-hommes » tels que Faure Gnassingbé, Blaise Compaoré, Paul Biya et tous ces dictateurs par la faute de qui le jour que Sylvanus Olympio a vu se lever est devenu une nuit éternelle et le rêve de Martin Luther King s’est transformé en cauchemar labyrinthique desquels les peuples du Togo et d’Afrique ont du mal à se sortir.

Cependant, malgré l’opacité dans laquelle sont plongés les Africains, l’auteur ne laisse guère de place au désespoir et à l’inertie. Il exige des africains la résistance en dénonçant cette tendance à tout mettre sur le dos de la religion. Cette manie d’attendre un sauveur, un libérateur, un sanctificateur qui d’un coup de croix délivrera leurs pays et leurs peuples des œuvres dictatoriales et impérialistes du diable. Sylvestre, loin de nier le droit de prier aux peuples africains, réclame juste que celui-ci soit accompagné du devoir de résister et d’agir contre les forces du mal plutôt que de la fainéantise qui leur fait confier cette mission aux forces spirituelles.

Plus loin, ce recueil de poèmes décrit l’impasse dans laquelle des fanatiques religieux plongent l’Afrique avec leurs « guerres saintes ». Il ne peut y avoir de sainteté dans cette lâcheté qui consiste à terroriser des peuples. Du Mali à la Somalie en passant par le Nigeria, les bombardements, prises d’otages et massacres des islamistes sur le continent africain irritent l’auteur à un point qu’il souhaite obtenir lui-même une réponse de ce Dieu qui pourrait aussi bien pousser à de tels actes.

L’injustice que dénonce Béni Sylvestre n’épargne pas ces organisations internationales et puissances étrangères qui s’érigent en instructeurs de la démocratie, en défenseurs des droits de l’homme et en humanistes mais qui au fond n’ont à cœur que leurs intérêts. Le deux poids deux mesures qui les pousse à faire arrêter Laurent Gbagbo et tuer Mouammar Kadhafi, à contester les résultats électoraux de Robert Mugabe pendant que les Blaise Compaoré, Faure Gnassingbé, Ali Bongo ne sont pas mieux élus ou moins tyranniques. Cette hypocrisie de certaines chancelleries occidentales qui font l’apologie de la dictature quand celle-ci arrange l’administration qu’elles servent et cette instrumentalisation du droit international qui fait perdurer l’impunité et l’injustice en Afrique.

L’auteur évoque aussi ces fils et filles d’Afrique qui fuient leur continent à la recherche d’une vie moins indigente en occident, dont certains sont emportés par la mer et d’autres arrivent à bon port et forment la diaspora. Cette diaspora à qui les diplômes et la richesse culturelle ne servent point sur la terre qui les a vu naitre où le chômage a établi son siège et la misère sa maison de retraite. Puis l’auteur pleure ces enfants dont le virus du SIDA détruit le peu qui reste de leur immunité déjà affaiblie par la famine.

Enfin, honneur est donné à cet être qui est doublement victime d’injustice en Afrique. Cet être dont l’État et la société abusent en tant que citoyenne et « sexe faible ». Cet être que l’on trouve trop faible pour mériter le respect car pouvoir donner la vie serait peut-être un signe d’impuissance et un crime. Cet être : cette mère, cette sœur, cette fille qu’on viole et qu’on salit. L’auteur déçu des mauvais traitements à l’endroit des femmes rejoint Thomas Sankara qui disait : « un homme, aussi opprimé soit-il, trouve un autre être à opprimer : sa femme ».

Il y a très peu de mots qui puissent faire justice à l’amour que Béni Sylvestre porte pour le Togo et l’Afrique et encore moins de livres qui puissent aussi bien informer, éduquer et interpeller le monde sur les misères que vivent les peuples africains en cette ère de la mondialisation. Mais au-delà de cela, il y a dans ces poèmes, vers par vers, strophe par strophe, suffisamment d’histoires de gloire et d’espoir pour inspirer les africains à aspirer à une Afrique libre, juste et équitable.

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