Dans ce conditions, les pays africains ne ne sont pas en capacité de décider de leur politique monétaire, déleguant ainsi à l’ancienne puissance coloniale, un des éléments cruciaux de la souveraineté qu’est le pouvoir de battre monnaie.

Cette situation perdure pour deux raisons assez facilement identifiables: la supposée stabilité artificielle puisqu’elle alimente l’instabilité du secteur réel de l’économie à cause du rationnement du crédit productif; le fait que cette monnaie sert les intérêts d’élites prédatrices qui épargnent dans la zone euro, préférant ainsi le capitalisme de rente à un réinvestissement des capitaux dans leur pays respectifs tout en appelant de leurs voeux de nouvelles stratégies de financement(le fameux plan Marshall pour l’Afrique) contribuant ainsi à approfondir un peu plus chaque jour le creuset de l’externalisation économique.

Extrait du livre l’urgence africaine de Kako Nubukpo