

Une première au Togo, la semaine de l’évaluation des politiques publiques. Ce n’est pas une habitude dans les pays francophones, mais plutôt une culture des pays anglophones. Les pays francophones, comme le Togo, veulent rattraper un retard après plus de 50 ans d’indépendance. Il n'est jamais trop tard pour mieux faire, dit on souvent.
En effet, la prospective et l’évaluation sont les deux termes les plus utilisés au cours du séminaire organisé par le ministère de la prospective et de l’évaluation le mois dernier à Lomé.
La prospective consiste à imaginer les futurs possibles et rentre dans la vison de chaque pays. En évaluant l’on utilise la gestion axée sur les résultats pour atteindre un objectif que chaque pays s’est fixé au départ.
Par exemple, l’époque où les voitures du gouvernement (Rtg) étaient utilisées dans les week-ends tire à sa fin avec la mise en place du ministère de l’évaluation.
Est-ce la fin des vieilles habitudes ?
Avant, l’on dépense de l’argent sans obtenir un résultat et le principe de la redevabilité n’existait pas. Dans la sous-région ouest africaine, compte tenu de l’efficience, les gouvernants passent du budget moyen au budget programme. L’exemple du Benin, Sénégal et Mali qui expérimente déjà le budget programme.
Une nouvelle feuille de route après la semaine de l’évaluation
L’Assemblée nationale et la Cour des comptes peuvent évaluer le gouvernement. Mais, pour le moment, les actions de ces deux institutions de la République sont comparées à une danse de caméléon.
Pour le ministre Kako Noubukpo : « Les grandes décisions prises après ce séminaire sont : « La redevabilité, la gestion optimale et l’aide à la décision ».
Après ce séminaire, il y a une convergence des vues sur l’évaluation. Les citoyens doivent s’impliquer en s’appropriant des politiques publiques, les medias ne devraient pas être des spectateurs en concentrant leurs énergies sur la politique.
Aussi, il est temps que les directives de l’Uemoa soient transposées au Togo, car il y en a certaines qui dorment actuellement sur la table de l’assemblée nationale.
Après ce séminaire, le ministère de l’évaluation se donne comme une nouvelle feuille de route : le déplacement dans les 5 régions pour faire rentrer la culture du résultat dans les mentalités.
Les citoyens doivent s’intéresser à la chose publique
Dans cette dynamique, tout citoyen togolais a droit à un service public adéquat. Le Togo est sur un point de non-retour. Après l’évaluation, il faut rendre publique les résultats. Il faut que les citoyens s’intéressent à la gestion de la chose publique.
En qualifiant de révolution copernicienne la semaine de l’évaluation, le ministre Kako Nouboukpo a du pain sur la planche, car après l’évaluation, il faut prendre des décisions concrètes.















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