Certains Etats africains ne daignent pas avoir leurs statistiques à jour pour des raisons inavouées.

En Afrique l’utilisation des statistiques sur la démographie a un lien avec les élections. Les dirigeants politiques font semblant de ne pas avoir les statistiques précises sur la démographie de leurs pays.

Dans certains pays, la collecte des informations et stastiques sur la démographie sont rares et se font chaque 10 voire 20 ans.

« Avoir de bonnes statistiques peut entraîner la perte des élections parce qu’il est plus difficile de truquer des résultats. Les statistiques livrent en effet leurs lots de preuves: l’orientation des votes est souvent liée aux appartenances communautaires, ethniques ou claniques, et les décalages sont aisés à répérer lorsqu’on dispose de données précises. L’exemple typique des dernières années est celui du Gabon: le score électoral au Haut-Ogoué a servi de variable d’ajustement et a permis au président Bongo d’avoir les 5000 voix qui lui manquaient pour battre Jean Ping », écrit Kako Nubukpo dans son livre.

Certains Etats sont obligés de faire le recensement général de la population sur demande des partenaires financiers comme la Fmi et la Banque mondiale.