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Présidentielle de 2015 au Togo : Faure Gnassingbé réélu à la suite d’un hold up électoral
03 mai 2015   -   Par Kouamivi Sossou

Le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 25 avril par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Togo, au terme d’une véritable épreuve de force.
 

En effet, les gendarmes ayant réussi à neutraliser le vice-président de la Ceni, issu de l’opposition Francis Amouzou Pédro,une partie de l’institution a proclamé le président sortant vainqueur avec 58,75% des voix contre 34,95% à son challenger, l’opposant Jean-Pierre Fabre.
Ce résultat est basé sur les 42 circonscriptions électorales du pays -y compris les 10 Commissions électorales locales indépendantes (Celi) des régions du nord qui indiqueraient des résultats non valables car entachés de fraudes . Les résultats des 32 autres Celi donneraient Jean-Pierre Fabre gagnant. Le général malien Siaka Sangaré, envoyé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) aurait demandé aux présidents des 10 Celi où des irrégularités ont été constatées de venir s’expliquer, ce que le camp présidentiel a refusé.
C’est un coup de force électoral auquel s'est  livrée la Ceni togolaise, malgré la présence d’un comité ad hoc de suivi technique de l’élection – qui a vu la communauté internationale accompagner pour la première fois le processus électoral togolais jusque dans sa phase la plus sensible, la centralisation et le dépouillement des résultats.
Le rapport de force commençait à devenir si défavorable à Faure Gnassingbé que le président de la Ceni, Taffa Tabiou, qui appartient au camp présidentiel, s’est dépêché de proclamer des résultats provisoires au soir du 28 avril, après trois jours d’empoignade et trois nuits sans sommeil.

Les manipulations en aval du scrutin ont été encore possibles cette année, avec des fraudes massives afin d’atténuer la victoire prévisible de l’opposition dans les villes. Des manipulations un peu trop voyantes : dans certains cantons, les procès-verbaux (PV) auraient fait état d’un score de 100% en faveur de Faure Gnassingbé, comme si les assesseurs de l’opposition avaient eux-mêmes voté, comme un seul homme, pour leur adversaire.

Autre aspect de la triche électorale : les listes des électeurs n’ont pas été affichées avant le jour du scrutin, comme l’avaient réclamé les partis d’opposition représentés à la Ceni. Du coup, une partie non estimée d’électeurs n’ont pas pu voter, n’ayant pas trouvé leur nom sur les listes des bureaux de vote de leur quartier. Quelquefois, leur nom figurait 10 km plus loin, sans possibilité pour eux de le savoir rapidement ni de s’y rendre. Cette pagaille expliquerait en partie le déclin du taux de participation, passé de 65% en 2010 à 53% cette année.

Au fil du dépouillement des résultats, il serait apparu que six ou sept commissions électorales locales (Celi) auraient donné des nombres de votants supérieurs au nombre d’inscrits. Dans deux circonscriptions, des bulletins de vote non valides ont été retrouvés dans les urnes, bourrées avec des documents appelés « spécimen ». De faux bulletins de vote servant avant les élections à informer les populations sur la façon dont on remplit correctement un vrai bulletin, en apposant son empreinte digitale avec un doigt trempé dans de l’encre sous la photo du candidat de son choix.

La victoire de Faure Gnassingbé, le président sortant du Togo, est contestée par l'opposition. Mais pas seulement parce que l'Union européenne a constaté des fraudes et la France  tarde à féliciter le vainqueur.

Le Togo,seul pays d’Afrique de l’Ouest, avec la Gambie, à ne pas avoir connu d’alternance démocratique, est sorti de son habituelle épreuve de force électorale à huis clos. Si les Togolais, plusieurs fois réprimés par le passé, ne sont pas prêts à risquer leur vie pour leur démocratie, il ne leur reste plus qu’à espérer que la prochaine élection, en 2020, sera la bonne.

Ayao Délali Agbotamé

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