Deux ans passés au sein du gouvernement togolais ont aussi permis à l’économiste Kako Nubukpo de constater l’urgence. Il est devenu un « juge de paix de dynamiques politiques dont les déterminants profonds lui dépassaient ».

Après les contacts avec les populations via les conférences publiques, Kako Nubukpo croît qu’il faut en Afrique « un policy think tank, un laboratoire d’idées et de solutions de politique publiques pour projeter sur l’avenir des pays ».

Les matières premières en elles mêmes sont importantes, mais ne constituent pas en soi un gage de développement d’un pays. L’exemple du continent africain, qui regorge des matières premières mais qui reste toujours à la traîne.

Face aux dirigeants offshore, qui sont nommés par l’extérieur, les populations ne peuvent que tirer le diable par la queue. « Ils ne sont pas forcément de mauvaise foi, mais ils n’ont pas de prise sur le réel’, souligne l’économiste.

La scène politique en Afrique est animée par les non professionnels voire les amateurs. « Ils ne rendent pas comptent à leurs populations car ils savent qu’ils ne tirent leur légitimité que de l’extérieur du continent et non de l’extérieur »,

Plus que le commerce, la politique est devenue une activité génératrice de revenu dans certains pays africains. « De jeunes opportunistes qui n’ont jamais eu à faire leurs preuves dans la vie réelle, se sont mis en politique, alimentant ainsi la caste prédatrice’, a-t-il poursuivi dans son livre.

Votre média vous fait le résumé du livre de Kako Nubukpo, « L’urgence africaine, changeons le modèle de croissance! ».