Depuis quelques années, la fête ancestrale en pays Guin ne fait plus l'unanimité entre ses fils et filles. Deux pierres ont été prises dont l'une est de couleur blanc-sale et l'autre de couleur blanche.
Comment en est on arrivé là? Comment est-ce qu'un héritage ancestral peut devenir une occasion de chute pour les héritiers?
Difficile de dire avec exactitude la cause principale de cette division en pays guin au cours des cérémonies de la prise de la pierre sacrée.
Une fête traditionnelle dans les normes, a besoin d'ordre, de maturité, de sérieux et d'une probité morale et intellectuelle pour permettre aux jeunes héritiers d'apprendre sur leurs coutumes.
Au Togo jamais les populations de Bassar ne sont divisées autour de leur fête traditionnelle (D'pontre fête d'igname), à Tsevié les populations n'ont jamais fêté avec les fumées de gaz lacrymogène ou sous une grande surveillance des forces de l'ordre.
Ce jeudi 1er septembre, les populations guin devraient célébrer la fête de leurs ancêtres. Mais, comme en 2013 et 2014, il y a deux camps qui s'opposent.
Ces deux camps ont pris deux pierres différentes: blanc-sale et blanche.
Depuis la veille, la tension était vive entre les deux camps. Les forces de l'ordre ont pris d'assaut Glidji Kpodji et d'autres recoins d'Aneho.
Une cérémonie qui rassemblait tous les héritiers du peuple Guin, faute d'unanimité, se déroule en catimini ce jeudi.
Des tirs nourris de grenades lacrymogènes ont été tirés dans les maisons de certains prêtres traditionnels à Ave Gbatso à Glidzi kpodzi ce jeudi.
Finalement, la pierre prise est de couleur blanche. Mais, que vaut une fête la célébration d'une fête traditionnelle dans la division?
Population située au bord des côtes togolaises, les Guins sont les premiers à côtoyer les Européens pendant la période coloniale.
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