Indispensable attribut du pouvoir ou plaisir dispendieux, l'avion présidentiel est un objet mythique. De Bouteflika à Biya en passant par Déby Itno, les dirigeants africains ne s'en privent pas plus que les autres. Panorama.
"L'avion n'est pas un luxe pour un chef d'État, c'est une nécessité de souveraineté" : c'est ainsi qu'Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, répondait début mai aux questions de Jeune Afrique concernant l'acquisition polémique d'un Boeing 737 pour 30 millions d'euros. Il y a quelques semaines, l'éventuel achat d'un jet présidentiel par le Niger relançait la polémique, sur fond de négociations minières avec l'entreprise française Areva.
Ouganda, Nigeria, Bénin, Côte d'Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Malawi, Madagascar… Pas un chef d'État acquérant un ou plusieurs avions n'échappe aux critiques et à l'éternelle question : cette dépense est-elle nécessaire ?
La réponse n'est pas à chercher du côté d'une opposition trop encline aux accusations de gabegie mais qui, si elle arrive aux commandes, s'accommodera vite de ce confort. Ces dix dernières années, l'évolution des relations du continent avec le reste du monde explique pour une bonne part ce qu'on pourrait trop vite qualifier de fièvre acheteuse. "Quand les déplacements des chefs d'État se limitaient à l'Europe, la nécessité était moins pressante, raconte un habitué du cercle très fermé de l'aviation VIP. Mais depuis que les relations avec le Moyen-Orient et l'Asie se sont intensifiées, beaucoup ont exprimé un nouveau besoin."
Source : jeuneafrique.com
Casier numéro 83 (Maison de la presse)
42, rue Atimé, Tokoin-Gbadago, Lomé - Togo.
Tél.: 0022893643812, 004915217480731
Email: redaction@golfenews.info