Pascal Bodjona n’est pas rentré à la maison après son instruction devant le juge instructeur, M. Soumdjina ce jeudi 21 août 2014. Il a été embarqué dans un véhicule Toyota de plaque 0633 AL-TG. Après son départ des rumeurs courent qu’il est emmené à la prison civile de Tsevié. Vrai ou faux ? En attendant lisez l’interview de l’un de ses avocats, Me Dovi Ahlonko, après le départ de son client.
Golfenews: Vous venez de sortir du cabinet du 4e juge d’instruction, votre client est embarqué dans un véhicule noir. Que dites ?
Me Dovi Ahlonko: La défense a fait comprendre à monsieur le magistrat instructeur qu’il ne plus continuer de suivre le dossier par de simple raison qu’il y a dans les actes qu’il a posé le 4 décembre, la violation de l’article 92 qui fait obligation au juge d’instruction de demandé à l’inculpé de préciser son adresse, c’est que le juge devrait faire. Il se trouve qu’en dehors des prescriptions de l’article 92, notre client a été soumis à un contrôle judiciaire qui ne répond en rien aux exigences de la loi. Nous avons estimé que le procès-verbal doit être annulé. Du moment où l’inculper fait état de la violation de ses droits, tel que précisé par l’article 92, la loi fait obligation au juge instruction de communiquer le dossier à monsieur le procureur général qui doit à son tour le soumettre à l’appréciation de la chambre de la Cour d’appel pour annulation purement et simplement.
Ce matin, à 8h53, nous avons déposé notre requête, cela veut dire qu’à partir de ce moment, le juge d’instruction est devenu incompétent dans cette affaire. Il devrait renvoyer le dossier à monsieur le procureur général. Nous en avons débattu, ils ont compris qu’ils n’ont aucun pouvoir à le faire, mais nous réalisons qu’avec regret ils ont décidé de faire le forcing. C’est-à-dire du début jusqu’à la fin, vous êtes témoins du dossier de Bodjona, ils sont allés de violation en violation, d’aberration en aberration. Et même la décision du 6 décembre qui a annulé la procédure qu’ils ont entrepris jusqu’ici, cette décision n’est pas respectée. Aujourd’hui encore le juge du 4e cabinet recommence les mêmes erreurs, les aberrations qui ont été déjà dénoncé par le tribunal le 6 décembre 2014. Ils ont pensé qu’usant de force ils peuvent déposer notre client, c’est ce qu’ils ont fait.
Où Monsieur Bodjona a-t-il amené ?
Je ne sais pas, nous sommes ici, je ne peux pas vous dire où précisément ils l’ont amené.
Ils ne vous ont pas dit où on l’a amené ?
Ils ont un mandat de dépôt, cela veut dire qu’il va être déposé. Où je n’en sais pas.
Quel sera la suite ?
Nous avons précisé à monsieur le procureur et au juge du 4e cabinet que monsieur Bodjona et les avocats s’en tiennent à la requête qu’ils ont déposée à 8h53, ce qui veut dire que le juge d’instruction n’est plus compétent pour instruire ce dossier. La seule possibilité c’est de renvoyer le dossier au procureur général, ce qu’il a refusé de faire.
Et la suite ?
On attend.
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