

La rencontre organisée par l’Institut national d’assurance maladie (Inam) a été pour les personnes âgées une occasion de retrouvailles pour s’informer sur des messures à prendre pour leur bien-être. Placée sur le thème « Personnes âgées, richesse de la nation », l’édition 2018 des journées nationales des Séniors tenues les 17 et 18 octobre à Agora Senghor de Lomé a permis à la rédaction de notre journal d’arracher quelques mots du Président du Conseil administratif des personnes âgées du Togo, Comlan Adjévi Da Silveira ravi de ces opportunités.Lire l’intégralité de notre discussion avec le missionnnaire engagé pour les personnes âgées!
Golfenews: Bonjour Monsieur Da Silveira. Parlez-nous un peu de la situation des personnes du 3ème âge au Togo.
Da Silveira C. Adjévi: Merci beaucoup pour cette opportunité.
En principe, il y a douze problèmes qui sont liés au vieillissement mais le cinquième martèle ceci: « Pauvreté et âge avancé ». Nous qui sommes présents à cette rencontre n’avons pas pour la plupart préparé notre vieillesse. Nous avons plutôt fondé nos espoirs sur nos enfants qui vont s’occuper de nous en ignorant les problèmes auxquels ils feront face avant de venir voir le vieux.
Je donne souvent un exemple. Votre petit fils est malade, votre papa est malade. Vous allez prendre soins de qui premièrement? Le fils dira « papa a déjà fait sa vie, il peut partir alors que le vieux ne peut pas partir tout de suite tant que Dieu n’a pas encore dit son mot.
Sur le plan numérique, nous sommes à 5,2% sur une population de 7 millions d’habitants aujourd’hui au Togo donc environ 400.000 personnes âgées. À Lomé, nous avons délivré 460 cartes aux personnes âgées et c’est pareil dans toutes les préfectures. Nous sommes arrivés à établir ainsi 8860 cartes aux personnes âgées.
Sur le plan économique, c’est le 5ème problème qui est « la pauvreté et âge avancé ».
En Europe, les gens sont riches avant de devenir vieux mais en Afrique, nous sommes pauvres avant de devenir vieux parce que nos aïeux n’ont pas laissé de patrimoine pour nous.
Sur le plan sanitaire, je peux dire que le gouvernement fait un peu d’efforts parce qu’ils nous a demandé de sélectionner 200 personnes âgées pour le dépistage des pathologies liées au vieillissement.
Sur le plan environnemental, on doit s’occuper de son milieu ambiant et attendre peu du gouvernement.
Comment trouvez-vous cette initiative de l’Inam?
Très louable, trè appréciable et très encourageant! C’était prévu qu’on devait mobiliser plus de personnes âgées mais. Cette rencontre est la commémoration de la journée internationale des personnes âgées chaque 1er Octobre. C’est interessant pour nous de se rencontrer pour causer.
Le bilan de cette deuxième édition?
Très positif, positif au carré!
Qu’est-ce que vous demandez au gouvernement à la fin de cette édition?
Pour moi personnellement, l’État a trois rôles à jouer.
Le 1er, c’est la Sécurité et la Défense du territoire. Le 2ème rôle, l’Éducation et enfin la Santé.
Êtes-vous donc comblés par ces activités?
Vraiment! À 23 ans, j’étais une personne âgée râtée mais je me suis vite ratrappé. Aujourd’hui, je ne regarde pas le plafond mais c’est le plafond qui me regarde. C’est-à-dire que je n’ai pas de soucis. Il y a des opportunités pour les personnes âgées râtées de se ratrapper.
Quelles sont alors ces opportunités?
Belle question! Vous savez, vous pouvez dormir aujourd’hui et l’argent va venir mais les Togolais n’ont pas encore compris. Houphouët Boigny a mis des années pour éduquer sa population, c’est la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Vous cotisez et vous investissez dans tous les pays de l’UEMOA et l’argent vient. Je suis à 10 dollars par jour avec deux retraites (millitaire et civile)
Quels conseils donnez vous aux personnes âgées?
La 1ère, c’est de se retrouver dans une association pour échanger et apprendre à se prendre en charge économiquement. Les Européens nous collent l’étiquette de la pauvreté parce que nous souffrons du manque de patrimoine. Le P veut dire manque de patrimoine, l A, c’est le patrimoine qui va générer de l’argent. U, c’est le manque d’union pour nous les Africains, le V est le manque de vivacité, le R est le manque de résolution et le E est le manque d’éducation. Voilà la définition du mot pauvre. Il faut donc que nous soyons ensemble pour nous prendre en charge économiquement.
Merci monsieur le Président.
À moi de vous dire merci pour votre disponibilité d’écoute des personnes âgées que nous sommes.
Interview réalisée par M. A.















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